Parcourir les Amériques en Jeep décapotable.
Pardonnez-moi mon français. Je ne l’ai pratiquement pas touché depuis 2012, lorsque j’ai quitté le Québec pour le Vietnam. Les choses ceux comme elles le sont, mon vocabulaire anglophone s’est amélioré et mon français atrophié.
Ma carte des Amériques parcourus en Jeep Wrangler Unlimited 2008.
Bon café de façon Aeropress devant le Bus 142 de Into The Wild, près du parc Denali
La Jeep sur la route 40 au sud de l’Argentine.
Le tour des Amériques en Jeep Wrangler
Tu vas mourir.
Je l’ai entendu une centaine de fois.
Conduire au Mexique…bonne chance…tu vas te faire tuer.
Va pas au Brésil.
Conduis surtout pas à Rio de Janeiro.
Ne conduis pas en Bolivie.
Ne conduis pas au Honduras.
Ou au El Salvador.
Mon sourire était plutôt large lorsque j’ai enfin rejoins La Fin De La Route, après Ushuaia, en Argentina. Pas mors. Pas tuer. Pas attaquer. Même pas voler. Bref, pas mourru.
Juste 80 000 kilometres de pur plaisir et d’aventure en Jeep Wrangler décapotable, nu-pieds. Faire l’Alaska jusqu’au point le plus au sud du continent sud américain via Rio de Janeiro, voilà mon idée original. Mission accomplie.
Chaque jour 6 pieds au-dessus de la terre est une bonne journée
J’ai bloggé en anglais la majorité du temps. Donc si vous comprenez l’anglais un peu, ne gênez-vous pas pour regarder mes aventures en cliquant ici.
On me demande souvent quel est mon pays préféré, et la réponse est parfois la Bolivie, parfois le Brésil, parfois le Mexique. J’ai absolument adoré ces trois pays, qui sont malheureusement proie à une corruption politique étouffante pour le peuple.
C’est ça l’Amérique pour vous: c’est les riches qui s’enriches sur le dos des pauvres. L’Argentine est dans une profonde phase d’hyper-inflation. L’essence me coûtait 2.65$ DU LITRE en Uruguay. 2$ à Rio de Janeiro.
Il y a de quoi de très perturbant pour un jeune homme (j’ai fais ce voyage du haut de mes 24 à 26 ans et j’écris ces lignes avec la 27ème déjà entamée) de voyager avec une Jeep et une équipement de photographie qui vaut le prix d’un pâté de maison dans plusieurs secteur des Amériques.
La chance d’avoir un passport Canadien. Je n’ai jamais été aussi reconnaissant à La Vie depuis mon retour au Canada. On aime bien chiâler sur notre pays et ses problèmes, mais, comme j’aime le dire, au Canada on peut “le faire”. On peut faire notre succès. C'est la différence entre le Canada/USA et le reste des Amériques, jusqu’à un certain point: Si tu veux te faire ton cash au Canada, tu peux aller travailler d’arrache-pieds et on te payeras. Tu peux vivre pour pas cher, économiser pour Ta Grande Aventure, et l’accomplir en moins de cinq ans. Un concierge dans le secteur minier en Argentine ou en Colombie ne peut pas dire la même chose…
Presque n’importe qui au Canada peut réussir sa vie. Les outils sont là. Certes, la chance aide, mais il y a une partie qui est juste de créer sa chance.
Parce que c’est une question qui m’a été demandé une centaine de fois: “Mais comment peux-tu te permettre une telle voyage, d’une telle durée, aussi jeune!?”
Bien je n’ai jamais gagner plus que 20$ à la loterie, donc c’est certainement pas cela. Je fournis la réponse qui est exact.
”Je suis un trafficant de…” Je plaisante.
“J’ai travaillé plus fort, plus longtemps, plus dur que le 99.9%” Bon. Je ne le dis pas comme ça bien évidement, ça pourrait témoigner d’un certain problème d’égo. Mais c’est la réalité: Si tu veux des résultats différents des 99% des gens autours de toi, commence par faire des choses qui sont 99% différents de la normal.
Comme, par exemple, travaillé pendant des années proche du cercle Arctique dans des rotations de travail assez excessif pour pouvoir se payer un voyage autour du monde en Jeep.
Mais tous ça pour dire que chaque jour 6 pieds passé au dessus de la terre est une journée extraordinaire. Évité la mort sur la route a été une activitée quotidienne pendant des années pour moi. Conduire au Canada est, disons-le, plutôt relaxe.
Quel aventure, je me dis ce matin en écrivant cette article ahah. Il y a des jours où je n’arrive toujours pas à crois que j’ai fais ce voyage. Je planifie l’Espagne à la Mongolie pour 2020. Pourquoi pas.
J’ai peut-être 50 000 piastres de moins dans mes poches, mais j’ai des souvenirs qui valent bien plus. L’argent dans un compte de banque n’est pas aussi l’fun que de dormir sous les étoiles dans un hamac avec un sleeping bag de plume d’oie acheter chez MEC il y a 10 ans, ou sur la côte Ouest de la Basse-Californie.
La liberté de conduire une Jeep décapotable à 140 km/h en écoutant du ACDC sur une autoroute en Argentina n’est égal à rien: C’est exactement ce que je ferais si j’avais un milliard de dollars. Et la clé du succès, Succès avec un s capital, est justement celle-là: Le succès est d’être là, exactement ici, là, dans ce point, dans cette circonstance de la vie, peu importe si vous aviez plus ou moins de zéro dans votre compte de banque.
Le succès est d’être là où l’on veut être.
Le vrai plaisir vient de la vraie liberté: La liberté de soi-même. Et la liberté de soi-même ne vient qu’avec une compréhension de la mort. La vie ne peut existant sans la présence de la mort. Une fois que sa propre demise est comprise, la vie libre peut commencer. C’est simple, mais ça demande un très fort courage personnel pour poursuivre cette ligne de vie, cette direction où l’on demande de connaître le but ultime de la vie à La Vie elle même. On a fait de la mort un tabou sociétaire et un paye on fort grand prix, le prix d’une société qui a peur d’atteindre de nouveaux sommets.
Mais tous ça ne sont que des mots.
La vraie vie, c’est conduire sur Jeep sur une autoroute au Brésil avec le toit baisser en écoutant du Shakira.
Zero fucks given est un style de vie qui commence avec les deux pieds dans l’eau après avoir passé la nuit dans une jungle à 1) sauver sa Jeep d’une rivière qui a gonflé de 4000% en 4 heures 2) lutter contre les maringouins assoiffés de sang Canadien-Francais
La Jeep embarque dans un container pour la traverser du Darien Gap entre le Panama et la Colombie
L’université de la vie
Je me suis fais conseiller, à maintes reprises, de vivre ma vie.
Et je me disais, tsé, of course. Bien sûr. Tu parles d’un conseil vague et cliché!
Mais plus je vies, plus que j’accumules des expériences (42 pays déjà, étonnement sans carte de crédit aha), et plus que je rencontre des gens de toutes races, religions, nationalités et sexes, plus que j’arrive à la même conclusion: La vie est trop courte pour se contenter de son sort. Pardonner moi la piètre construction syntaxique de la phrase précédente. Je préfère échouer glorieusement que de ne jamais l’avoir essayer.
Il y a eu des situations difficiles sur la route, des policiers ou militaires plus corrompus que le bonhomme carnaval (j’ai déjà entendu cette expression là) qui m’ont donnés du fils à retordre... J’ai eu un groupe de jeunes hommes bien saouls qui ont entouré la Jeep la nuit au Honduras. J’ai eu peurs à plusieurs reprises en Amérique du Sud. Par exemple, lorsqu’à Rio de Janeiro un homme a essayé de me braquer à une lumière rouge (merci au consulat Canadien qui publie de très bons rapports de sécurités et d’astuces sur leur site en ligne: j’ai évité des pièges au Brésil grâce à la lecture de leurs rapports de sécurité). J'ai assez d’histoires de toutes sortes pour remplir un livre de 400 pages (chose presque faites, malheureusement, en anglais).
Je me retrouve à 27 avec un Ph.D de la vie en relation international : c’est comme ça que je le vois. Je me fais un gros dollar et demi par jour grâce à ce site web (qui me coûte 20$ à maintenir par mois). Mettons que l’on fait pas ce type de voyage pour devenir riche en monnaie. Plutôt une sorte de billionaire de vie, quelque chose comme ça. Je rêve de devenir un diplomate pour le Canada dans un consulat à l’étranger: J’ai jouer le rôle d’ambassadeur pour le pays à travers les Amériques, les deux pieds dans la boutte ou dans le gazon, et je me suis rendu compte que nous sommes un peuple spécial.
Je me rappel la fois que je suis resté pris dans un fossé en Alberta, un soir d’hivers, entre -30 et -40 dehors. J’essayais de remorqué un trailer du travail avec un GMC 3500. Longue histoire courte, deux personnes (vivant en Alberta, mais venant du Labrador) nous ont aidés pendant 2 heures. Deux heures. Aucune complaintes. Aucune obligation de nous aidées. Je me suis donc fais un devoir d’aider certaines personnes prisent sur les plages à travers les Amériques. Je me suis pris d’être souvent la seule personne dans une groupe d’adulte à être capable d’effectuer une soirte de prise en charge. Les Canadiens sont pareils d’une côte à l’autre: On n’a pas peur de se mouiller les mains, de se mettre à genou dans la bouette et de creuser autour d’un transfère de case d’une voiture bien pogner dans un banc de sable.
90% des Amériques rêvent de déménager au Canada (pas les États-Unis haha).
Je me suis tellement bien fait accueillir partout où je suis aller: les locaux aiment les canadiens. AIMENT. Du Mexique à la Colombie, les gens ont été les plus sympathiques: je me suis fais offrir des repas, des bières, des maisons, des cafés, des discussions en plus finir. La Colombie est très spéciale.
Ci-dessus: La Jeep en Colombie-Britannique, la Jeep gârée sur un terrain de camping à Gramado, Brésil, la Jeep dans les Pantanals au Brésil et la Jeep à Montevideo, uruguay.
En bout de compte, lorsque l’on sera vieux, la seule chose qui va vraiment compter c’est l’empreinte que l’on a eu sur les gens autours de nous sur la terre. C’est simple, c’est beau, c’est ça.
J’ai toujours aimé l’idée de changer le monde, faire quelque chose de grandiose avec ma vie, devenir une inspiration pour les jeunes adultes qui sont en quêtes d’identités. Et parfois, en conduisant à travers les Amériques – à travers les vallées du Guatémala, les volcans de l’Équateur, les déserts du Pérou, les plages du Brésil – parfois, j’ai eu le droit à une aperçue, aussi petite soit-elle, de ce qu’est notre rôle en temps qu’être humain sur la terre. Ça sonne cliché, mais ma conclusion c’est….aimer. S’aimer. S’aider soit-même, comprendre le vie existentielle et de passer par-dessus sa propre mortalité humaine. Le monde changera quand chaque être humain se comprendra dans sa totalité. Et pour se comprendre, ça prends de l’espace.
Ça prends toute l’espace du monde.
Et le temps.
Mais c’est possible.
Pour moi, il a fallu que je conduise pendant des années pour arrivées à comprendre qui je suis. Je n’ai pas commencé ce voyage sur une quête d’identité, mais plutôt que un grand projet pour découvrir le monde. Mais petit à petit…la lumière de la connaissance à pousser l’ombre de mes doutes inter-stellaires et à fais resurgir le vrai Moi.
Trucker au Brésil, impressioné de voir une Jeep du Canada.
Je pourrais écrire des milliers de mots sur mon aventures dans les Amériques. Je pense que je devrais traduire mon livre de l’anglais au francais: si ce n’est que pour ma grand-mère et les amies de ma mère qui m’ont suivi depuis mon départ de Haines, Alaska, en 2016.
Merci de votre passage! Au plaisir de vous revoir!
Jean-Pascal
En-train d’aider une madame en Colombie à transporter son veau, chez son amie.